De Saint-Gilles à Saint-Gilles, en passant par Dinant : l’étonnant périple des reliques de la bienheureuse Eugénie Joubert

 

20 ans après son décès, les reliques de la petite sœur Eugénie Joubert, (Sainte Famille du Sacré Cœur) décédée à Liège le 2 juillet 1904 et béatifiée par le pape Jean Paul II en novembre 1994, reviennent en l’église Saint-Gilles, lors d’une translation solennelle, sous la houlette de monseigneur Jean Pierre Delville, ,le 30 juin prochain

Arrivée à Liège pour y mourir..

Le 26 mai 1904, Quand sœur Eugénie arrive à la maison de la Sainte Famille du Sacré Cœur à St- Gilles (Liège), sœur Eugénie est épuisée, déjà.  C’est accompagné d’une infirmière qu’elle a dû faire le long voyage en train de Rome, où s’achevait son pèlerinage, à Liège. En fait, elle était malade depuis mars 1902 : elle avait sans doute contracté la tuberculose à Aubervilliers, en banlieue parisienne, où elle donnait des cours de catéchisme à des enfants de milieu populaire. Le 14 juin, elle se met au lit, et une longue agonie commence. La mort  de sœur Eugénie :  Une mort qui interpelle ses proches … Toute sa vie, sœur Eugénie s’était abandonnée entre les mains de Jésus. comme un petit enfant, dit-elle, enfouie dans une parfaite humilité, comme l’exigeait la règle de l’Ordre laquelle Eugénie voulait obéir à tout prix. Mais la manière dont elle a passé les deux derniers mois de sa vie, littéralement entre la vie et ma mort, a profondément impressionné les quelques religieuses de la communauté qui avaient pourtant partagé sa vie pendant les 2 mois précédents, et qui, pour certaines, ont pu recueillir les quelques dernières paroles exhalées entre deux vomissements de sang. Elles ont contemplé, et de manière transparente toute l’intensité de la vie spirituelle d’Eugénie : sa volonté surhumaine, passionnée, de donner sa vie à jésus et de s’abandonner totalement à Lui : « Mère Marie, demande -telle à sa supérieure –qui est aussi sa sœur- : Ccomment faut-il que je meure ?-«Comme un tout petit se laisse emporter dans les bras de sa maman ». répond la religieuse.

Sr Eugénie meurt le 2 juillet 1904, en tenant sur elle la statue de l’Enfant Jésus. Sa première biographe, une religieuse de sa communauté, raconte et décrit avec un luxe de détails la chapelle ardente où la jeune religieuse défunte fut exposée 1 jour et demi,  « entourée de lys et de roses. Sur son lit tout blanc, sœur Eugénie semblait avoir douze ans » : On proposa aux enfants du catéchisme de Persévérance de venir la voir : 2 des jeunes filles acceptèrent. Sœur Eugénie ne fut enterrée dans cimetière paroissial que le surlendemain, après la plus simple des messes de funérailles. Après le décès : L’onde de choc Très vite Après sa mort, la réputation de sainteté de sœur Eugénie se répand de bouche à oreille, et un mouvement spontané de dévotion populaire se développe, rapidement encouragé par une 1ère guérison miraculeuse et de nombreuses autres grâces ; en 1913, la guérison extraordinaire d’une jeune fille au Dahomey (Benin) , que la tuberculose empêchait d’entrer en religion eut un extraordinaire retentissement. L’évêque du lieu sollicite la fondation d’une maison de la Sainte Famille du Sacré Cœur en Afrique, mais la guerre interrompt les démarches. 1919 : Le procès informatif sur la vie et les vertus de sœur Eugénie s’ouvre à Liège, complété par le procès rogatoire au Puy et de Rome. Sur place, à Saint-Gilles, les pèlerins affluents : Le fossoyeur du cimetière de Saint-Gilles se plaint que, de jour comme de nuit, le cimetière est pris d’assaut par des pèlerins qui grimpent sur les murs du cimetière pour venir « sur sœur Eugénie ». Il est clair que la longue marche vers la reconnaissance officielle de la sainteté de sœur Eugénie a bien démarré. Et dans ce contexte fébrile, il est probable que ce sont les religieuses qui aient demandé que les restes de sœur Eugénie reviennent chez elles, en la chapelle de leur couvent, en un lieu plus approprié au culte de leur sœur.

27 août 1936: EXHUMATION : Les reliques de sœur Eugénie au couvent de la Sainte Famille du Sacré Cœur, à SAINT-GILLES

27 août 1936 : exhumation des restes de sœur Eugénie

Le cercueil contenant les restes de sœur Eugénie fut donc exhumé le 27 août 1936, en présence du clergé local et de quelques témoins, puis  solennellement transporté dans la chapelle du couvent de la Sainte Famille du Sacré Cœur, voisin du cimetière paroissial.

Saint-Gilles : Près de la porte, la plaque blanche indiquait l’entrée de la chapelle ù se trouvaient les reliques de sr Eugénie, après 1936l’oratoire lavaient été transférées les reliques en 1936

1949 :  Les reliques de sr Eugénie à DINANT

En 1948, La ville de Liège exproprie le couvent de la Sainte Famille du Sacré Cœur « pour cause d’utilité publique, (percement du boulevard Hiller) : La communauté religieuse se déplace dinant, dans une maison où elle succèdera à une communauté de religieuses enseignantes, pour s’occuper d’une petite maison de repos pour dames et jeunes filles. Emportant, bien sûr, les reliques de la petite sœur Eugénie. En 1992,  de La supérieure de la Sainte Famille du Sacré Cœur décède à Dinant et-la dernière religieuse de la communauté retourne en France. La maison des religieuses, désormais inoccupée, est transformée en une importante maison de repos (« Résidence Churchill ») . Les reliques de sœur Eugénie sont toujours accessibles, dans un petit oratoire, mais sur demande.

oratoire de sr Eugénie, à Dinant  où se trouvent  les relainant, après 1949.

1194 :  Le pape Le pape Jean Paul II proclame sœur Eugénie Joubert BIENHEUREUSE.

LE RETOUR A SAINT-GILLES, bientôt !

En avril 2023 : La dernière religieuse de la Sainte famille du sacré cœur est décédée à Rome. L’Ordre religieux est donc dessaisi de la cause de la canonisation de sœur Eugénie.au profit d’une association représentée par Mgr Delville ,l’évêque de Liège,   l’évêque du diocèse où elle est décédée. La Résidence Churchill, à Dinant, a été déclarée en faillite, et va disparaître : Les reliques de sœur Eugénie qui s’y trouvent encore vont être accueillies dans la paroisse : Saint-Gilles. L’évêque de Liège, le père Philippe DELAUME, curé de l’unité pastorale à laquelle appartient la paroisse Saint-Gilles, et quelques paroissiens réaménagent pour le moment la chapelle qui lui avait déjà été consacrée à sr Eugénie par l’abbé Delvaux, en 1995 (en vue d’un éventuel retour des reliques, déjà espéré !) mais qui, depuis lors, avait grand besoin d’être restaurée.

Cl. Ch.

 

LA TRANSLATION des reliques vers SAINT-GILLES se fera solennellement le week-end le plus proche du jour de sa fête,  le dimanche 30 juin à 16h.  Le père Philippe a commandé un reliquaire adéquat   en France  : il sera placé sous l’autel actuel de cette chapelle.

Toutes les informations concernant  la bienheureuse sœur Eugénie et l’avancement de la cause de sa canonisation sont réunies sur le site www.bienheureuse-eugenie-joubert.fr

 

1995 (en vue d’un éventuel retour des reliques, déjà espéré !) mais qui, depuis lors, avait
grand besoin d’être restaurée.
La translation des reliques vers Saint-Gilles se fera solennellement le week-end le plus
proche du jour de sa fête, le 4 juillet à 16h., Le père Philippe a commandé un reliquaire
adéquat en France : il sera placé sous l’autel actuel de cette chapelle.

 

Du nouveau , encore !

En septembre, en rangeant les sacristies, une bénévole a trouvé un petit paquet emballé de papier blanc, scellé du sceau de cire de mgr Kerkhofs, évêque de Liège en 1936.  Le texte manuscrit , inddiquait qu’il contenait … des fragments du vcercueil de la bienheureuse Eugénie Joubert!. Le coffret a été confié à notre évêque, mgr Jean Pierre Delville.  (mars 2024)

mars 2024 : Le coffret scellé, retrouvé en 2024 :  Il contient les restes du cercueil  exhumé  en 19
27 août 1936 : exhumation des restes de soeur Eugénie