Eugénie Joubert, la petite sainte de chez nous

Elle n’est pourtant pas née dans la région : elle est née en en France, en 1876, dans la petite ville d’Yssingeaux, (Haute Loire).dans une famille de 4 enfants. Ses parents ne s’entendent pas : la maman, fortunée et mondaine, n’éprouve aucune d’affection pour la petite Eugénie ; le papa est un
campagnard brutal et rustre. Les parents se séparent, Eugénie vivra avec sa mère et trouvera en sa grande sœur Marie une
confidente, un modèle et, plus tard, sa supérieure en religion.
De cette enfance malheureuse, Eugénie retirera une sensibilité
et une force de caractère peu communes. Très tôt, à 5 ans, elle
est placée en pensionnat chez les ursulines. Mais pour des
raisons inconnues, elle est à plusieurs reprises changée de
pensionnat. Aux études, elle est peu douée. Mais partout, ses
maîtresses s’accordent à parler d’elle parlé d’elle comme d’une
petite fille toujours joyeuse, toujours gaie, qui aime amuser ses
campagnes…
A 19 ans, elle rentre comme postulante dans un ordre
nouvellement fondé dans la région : L’ordre de la Sainte
Famille du Sacré Cœur : Un ordre religieux contemplatif mais
qui se donne aussi comme mission la catéchèse des classes
pauvres de la société. Eugénie est envoyée à Aubervilliers,
dans la banlieue parisienne : on confie à la « petite nouvelle »
des classes de 70 à 100 enfants « attardés ». Eugénie
réussissait là où toutes les autres échouaient. Elle n’a pas
laissé de méthode de catéchisme, mais ses sœurs ont
unanimement repéré sa méthode de catéchiste :
1°) être patiente et aimable avec les enfants :
Répéter, réexpliquer, en pensant combien Jésus a
été patient avec elle ;
2°) prier avec les enfants ;
3°) mettre la Sainte Vierge avec elle ;
4°) avoir une vie intérieure intense : « je ne suis
jamais seule disait-elle, je parle toujours à Jésus, à
Marie et à Joseph…) »
Sans doute les sœurs d’Eugénie ne pensent-elles
même pas à mentionner un moyen des plus évidents
de s’attacher aux enfants , tant il était habituel chez
Eugénie : sa joie, son sourire :« Eugénie écrit à sa
sœur : « Le bon Dieu ne défend pas de rire et de
s’amuser, pourvu qu’on l’aime de tout son cœur et
que l’on garde son âme bien blanche, c’est-à-dire
sans péché … Le secret pour rester l’enfant du bon
Dieu, c’est de rester l’enfant de la Très Sainte Vierge.
Il faut beaucoup aimer la Très Sainte Vierge. et lui
demander tous les jours de mourir plutôt que de
commettre un seul péché mortel ».
2 juillet 904 : La mort à Saint Gilles
Dès que les premiers symptômes de la tuberculose
se font sentir, la sœur d’Eugénie, Marie, devenue sa
supérieure en religion, pensa qu’il était bon de
l’envoyer « prendre l’air des Ardennes » pour se
soigner. C’est ainsi que Sœur Eugénie atterrit à
Saint-Gilles au couvent « de la Sainte Famille du
Sacré Cœur », familièrement appelé « couvent des
mères françaises » par les saint-Gillois.(situé jusqu’en
1958 sur la pelouse entre la rue cour St Gilles et le bd
Hillier .Eugénie y viendra à plusieurs reprises, y fera
un peu de catéchisme. Elle mourut après deux longs
mois d’une atroce agonie. Elle a été enterrée dans
notre cimetière. Dans les années 1930, suite à un
miracle reconnu et de la popularité de la jeune sœur,
la tombe est devenue un lieu de prière et de
pèlerinage extrêmement fréquenté : par centaines, de
jour et de nuit, les gens escaladent les murs du
cimetière pour veulent toucher la tombe de la petite
Eugénie.  ais le petit cercueil contenant ses restes a
été réclamé par la maison-mère autrefois située à
Dinant. (août 1936).

Aujourd’hui…L’emplacement de la tombe est toujours
marqué d’un cénotaphe, est est l’objet d’une vague et naïve vénération.:

 

Le couvent des Mères françaises à Saint-Gilles  a été détruit en 1958.

Sœur Eugénie a été béatifiée par le pape saint  Jean-Paul
II en 1994.

L’ordre de la Sainte-Famille du Sacré
Cœur n’existe plus.
canonisée?  La canonisation n’est pas à l’ordre du jour  Mais la bienheureuse sœur Eugénie est déjà, chez nos voisins français,  la sainte patronne des catéchistes. 

 

Les reliques de sr Eugénie étaient jusqu’à présent vénérées à la maison-mère de son ordre religieux,  la Sainte Famille du Sacré Cœur à Dinant (Belgique), mais  leur translation aura lieu le 30 juin, peu avant sa fête, vers Saint-Gilles, près de Liège, où elle est décédée  le 2 juillet  1904.